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« La voiture, quoi qu’il vous en coûte ? »

6 Français sur 10 craignent de ne plus avoir les moyens de posséder un véhicule à l’avenir.

6 Français sur 10 craignent de ne plus avoir les moyens de posséder un véhicule à l’avenir

Depuis 10 ans environ, le prix des véhicules neufs connaît une hausse régulière. Sur la période 2005-2021, cette dernière représente 20 % aux États-Unis, en Chine et au Royaume-Uni. Quant à l’Europe, la hausse est plus modérée mais s’élève néanmoins à 10 %. Plus concrètement, rien qu’au sein de la zone européenne, l’augmentation des prix des voitures est 2 fois plus importante que celle des revenus des ménages européens. Cela vient s’ajouter au contexte économique particulièrement préoccupant de la hausse de l’inflation, si l’on prend l’exemple de la France, ainsi que dans un grand nombre de pays. 

Pour mieux comprendre le marché de l’automobile, son évolution et surtout l’impact que cela a sur la vie des Français notamment, l’Observatoire Cetelem a réalisé une étude internationale auprès de 16 600 personnes dans 18 pays.  

1) La voiture, un achat aux coûts démultipliés mais un luxe nécessaire pour beaucoup d’automobilistes

« Bien que les ventes automobiles donnent des signes d’essoufflement depuis plusieurs années, et pas seulement en raison de la seule crise du Covid, les automobilistes ne semblent pas disposés à s’en passer, en dépit des efforts financiers, à l’achat comme à l’usage, que cela impose. Avec en pierre d’achoppement principale des tensions budgétaires, le carburant, dont les prix à la pompe ont beaucoup augmenté. »

Plus de 6 automobilistes sur 10, soit 61 %, considèrent le prix d’achat de leur véhicule raisonnable… et sans surprise, d’autant plus quand c’est une voiture d’occasion. 

Ce graphique ci-dessous nous indique d’ailleurs que 60 % des Français interrogés dans le cadre de l’étude de l’Automobile de l’Observatoire Cetelem considèrent que le prix d’achat d’une voiture (neuve ou d’occasion), est plutôt raisonnable ou très raisonnable, tandis que 40 % d’entre eux l’estiment plutôt ou très élevé. 

En revanche, bien qu’acheter une voiture semble globalement considéré comme accessible, c’est sans compter les concessions faites en vue de cet achat. En effet, 7 Français sur 10 estiment que posséder une voiture nécessite des sacrifices financiers. Notons par conséquent la distinction entre le coût d’acquisition d’une voiture, considéré de manière générale comme raisonnable, et le coût d’utilisation, nettement moins abordable pour les possesseurs de voitures. 57 % d’entre eux (soient 6 sur 10) jugent que leur coût global d’usage est particulièrement élevé. Parmi eux, plus de 8 répondants sur 10 (soient 83 % en France), ressentent une augmentation de ce coût sur les dernières années.

 Comme l’indique le visuel ci-dessous, seulement 10 % des Français interrogés estiment que posséder une voiture est financièrement accessible à tous, tandis que 73 % d’entre eux évoquent la notion de « sacrifices financiers » et 17 % pense qu’être possesseur d’un véhicule est réservé aux personnes privilégiées financièrement. 

De même, cette infographie à droite témoigne du sentiment de hausse des prix de la part des personnes interrogées dans cette étude. 62 % des Français considèrent que le budget global d’un véhicule est élevé par rapport à leurs moyens.

Mais malgré l’augmentation significative des prix du carburant et celui du coût d’acquisition d’un véhicule, 75 % des Français qui en possèdent un déclarent ne pouvoir s’en passer. Cet attachement à leur voiture est d’autant plus marqué chez les générations les plus âgées (dont seulement 26 % se déclarent prêts à renoncer à leur véhicule), contre 34 % pour les moins de 35 ans, moins « car friendly ».

Les résultats de l’étude de l’Observatoire Cetelem sont sans appel : 75 % des Français déclarent n’être probablement ou certainement pas prêts à se séparer de leur véhicule, malgré la hausse des prix liés à l’automobile, contre seulement 25 % qui se déclarent plus ou moins prêts à s’en séparer. 

De manière générale, le budget moyen alloué à l’automobile (en termes d’assurance, de carburant, ou bien de réparations, par exemple) sur les 18 pays de l’étude, est estimé à 2 2753 € (avec un montant s’élevant à 2 870€ pour la France). Il convient de noter que l’essence est de loin en proportion le poste considéré comme le plus onéreux :  73 % contre 47 % pour l’assurance et 41 % pour les réparations.

2) Les mobilités douces en complément de l’utilisation de la voiture

Pour leurs déplacements quotidiens, plus de 4 possesseurs de voitures sur 10 (soient 41 %) l’utilisent systématiquement. En France, c’est 1 Français sur 2, la
proportion la plus élevée d’Europe après l’Allemagne (51 %) et le Royaume-Uni (52 %). 

Mais en complément de l’utilisation de la voiture, de plus en plus se tournent vers les mobilités douces. Ainsi, 36 % des Européens les utilisent davantage
qu’avant (contre 32 % pour la moyenne des 18 pays). Comme l’indique le graphique ci-dessous, le kilométrage annuel moyen en France est en baisse, particulièrement depuis 2018. Entre 2018 et 2020, la baisse est estimée à 3,7 millions de kilomètres.

Parmi les autres moyens de transports privilégiés par les répondants de cette étude pour leurs déplacements quotidiens du type domicile-travail, les mobilités douces restent extrêmement présentes chez les Français (pour 41 % d’entre eux), contre 10 % privilégiant l’autopartage ou le covoiturage.

Pour les déplacements occasionnels, pour des week-ends ou des vacances, les Français privilégient encore très largement la voiture, pour 52 % d’entre eux, tandis que 27 % optent pour le train ou le car, et 11 % le bateau ou l’avion. 

De manière générale, ces attitudes de mobilité respectueuses de l’environnement gagnent peu à peu du terrain. En effet, les mobilités douces sont davantage pratiquées par près d’un tiers des automobilistes interrogés, chiffre supérieur
à celui des personnes qui déclarent moins les utiliser. Pour tous les autres items (transports en commun, autopartage, covoiturage et autres moyens de transports), le nombre des automobilistes qui ont renoncé à certains moyens de transports est supérieur à celui de ceux qui les ont davantage utilisés.

L’intérêt grandissant pour les mobilités douces nous pousse à nous intéresser aux vélos et trottinettes, électriques ou non, tout particulièrement dans les pays européens.  Sans surprise, les Pays-Bas sont les grands champions en termes de déplacements à vélo.

En 5 ans, à l’échelle de l’Europe, les ventes de Vélos à Assistance Electrique (VAE) ont presque été multipliées par 3 pour dépasser allègrement les 3 millions d’unités, comme nous l’indique le graphique ci-dessous.

De leur côté, les ventes de vélos classiques sont relativement stables à 22 millions en 2020, dans 28 pays européens. À titre de comparaison, les seules ventes de VAE en Chine s’élèvent à 16 millions d’unités en 2020.

Quant à la trottinette électrique, cette dernière semble s’être imposée en France depuis quelques années : les ventes ont été multipliées par 9 entre 2017 et 2021. Le cap du million d’unités vendues chaque année sera très prochainement dépassé.

3) Et les véhicules électriques ?

De nombreux constructeurs ont saisi l’opportunité de l’électricité pour accroître leurs marges. Entre 2012 et 2018, elles s’établissaient aux alentours des 6 %, puis ont diminué pour atteindre 4,8 % en 2019 et enfin 3,5 % en 2020. 2021 a marqué un franc rebond. « Les marges des 16 principaux constructeurs mondiaux ont atteint 8,5 % », selon l’étude.

Pour autant, la croissance de l’électrique pose un problème de taille : le coût des matières premières les plus utilisées dans la fabrication des cellules des
batteries, parties primordiales du véhicule, qui représentent environ 75 % du coût de la batterie, augmentent drastiquement. C’est le cas du lithium, l’un des trois matériaux fondamentaux d’un véhicule électrique avec le cobalt et le nickel, même si une baisse de son coût est prévue pour 2023. 

De ce fait, malgré un succès indéniable du véhicule électrique ainsi qu’un contexte règlementaire favorable à l’expansion de ce dernier, le facteur prix, une fois de plus, invite les automobilistes à se montrer réservés.

Dans le cadre de cette étude, 1 personne sur 10 a déclaré posséder un véhicule hybride ou électrique. Pour la France, seulement 9 % des personnes interrogées possèdent ce type de véhicules. 

Comme nous l’observons ici, l’électricité semble peiner à convaincre. Mais pour quelles raisons ?

Pour 7 personnes sur 10, la principale concerne le coût, considéré comme trop élevé. Dans seulement deux pays, la Norvège et la Chine, ce critère n’est pas un frein à l’achat de véhicules électriques.

Et même si certains sont prêts à investir dans un véhicule électrique malgré les coûts d’acquisition élevés, les prix des voitures électriques sont, en France, proportionnels à leurs besoins en énergie, comme nous l’indique l’infographie ci-dessous. En, sans surprise, les véhicules électriques sont parmi les plus chers, suivis de près par les modèles hybrides. 

 

EN RÉSUMÉ

De nombreux automobilistes aujourd’hui peinent à se passer de leur voiture malgré les investissements financiers que l’achat et l’utilisation régulière d’un véhicule impliquent. Alors beaucoup sont prêts à faire des sacrifices pour rester parmi les automobilistes, malgré l’intérêt grandissant pour les mobilités douces et les transports en commun, tout particulièrement pour les déplacements quotidiens tels que le trajet domicile-travail. Pour les véhicules électriques, ce n’est pas encore gagné. 7 Français sur 10 estiment que le prix des voitures électriques est trop élevé, certainement en raison des coûts de production des matériaux et matières premières utilisés pour les produire, eux-mêmes importants. Alors entre besoin de véhicule, augmentation des prix du carburant, maintien des coûts élevé de l’électrique, et mobilités douces, à quoi ressembleront les mobilités de demain ?

 

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